MorlaixUn article de la désencyclopédie.Morlaix est un hameau de Bretagne coincé entre les gigantesques métropoles de Saint Martin des Champs, Plourin et Garlan. Cette précision permet tout de suite de mieux localiser l’objet du délit.
Géographie Morlaix est situé dans un trou, tout au fond d’une vallée pour être précis, dans laquelle coulent nonchalamment le Queffleuth et le Jarlot. Les deux se rejoignent juste sous la mairie, qui est donc régulièrement inondée, pour former la rivière de Morlaix (celui qui a trouvé ce nom là ne s’est pas foulé la rate !). Ladite rivière va se jeter quelques kilomètres plus au nord dans la
mer blanche (océan arctique), à proximité des
sous-marins nucléaires russes.
Démographie A Morlaix même, il n’y a pas grand monde : à la louche, 16.000 personnes s’entassent dans le trou. D’ailleurs, le trou étant trop petit, un certain nombre de ces 16.000 Morlaisiens (et oui, on les appelle comme ça !) se sont installés sur les rebords dudit trou que l’on atteint difficilement en raison des fortes pentes qui caractérisent les rues de la ville. Morlaix n’est pas une ville pour cycliste, qu’on se le dise.
Ces Morlaisiens sont vieux. La moyenne d’âge avoisine les 80 ans. Pour s’en rendre compte, il suffit de se promener le samedi matin, jour de marché, dans les rues du centre ville : ce n’est qu’embouteillage de déambulateurs et de chaises roulantes.
Pour revenir aux chiffres, il faut ajouter à ces Morlaisiens les habitants des communes voisines qui sont si proche que l’on passe de l’une à l’autre sans s’en rendre compte. Et là, attention les yeux, je pose 1 et je retiens 2, on compte près de 30.000 personnes au total. On approche alors très sensiblement du nombre d’habitants des plus grandes métropoles mondiales comme Mexico ou
Tokyo.
Climat La situation climatique est des plus simple : il y a deux saisons, l’hiver et le 14 juillet. Certaines années, la bonne saison tombe le 15 août, ça dépend. Comme partout en Bretagne (pas de jaloux), il pleut beaucoup, tout le temps, sans arrêt, de la bruine ou des hallebardes en passant par la bonne grosse pluie bien froide qui donne la crève. A noter que cette pluie complique encore un peu plus la fréquentation du marché le samedi (cf. Démographie) car, en plus d’éviter les chaises roulantes, il faut aussi slalomer entre les parapluies.
Curiosités touristiques Morlaix est une ville d’art et d’histoire selon l’expression consacrée. On peut donc y voir :
- de vieilles baraques toutes tordues qui menacent de s’effondrer à n’importe quel moment. Dans cette catégorie, la maison dîte de la Reine Anne fait vraiment peur... On accélère instinctivement le pas quand on passe devant !
- un haut viaduc de près de 200 ans qui enjambe le centre ville et sur lequel passe le TGV (si si ! vous avez bien lu, le TGV ! Il est arrivé jusqu’à Morlaix où il s’arrête même parfois, quand le conducteur y pense.)
- des tas de bâtiments religieux comme des églises, des couvents, des chapelles, des écoles privées, des pissotières… De vraies grenouilles de bénitiers, ces Morlaisiens !
- le festival des arts dans la rue en juillet et août durant lequel des centaines de soi-disant artistes présentent, sans aucune pudeur, leur absence totale de talent. Heureusement qu’il y a aussi un feu d’artifice, ça évite de se déplacer vraiment pour rien.
EconomiePas grand chose à vrai dire. Depuis la fermeture de l’entreprise phare de la ville qui a contribué à répandre le cancer du poumon au sein de chaque famille française, les activités économiques sont des plus modestes : une entreprise qui fabrique des chaudières ou un truc dans le genre, une boite de transports dont les camions sillonnent toute la France et un hôpital psychiatrique qui laisse de temps en temps sortir certains de ses pensionnaires, histoire de mettre un peu d’animation dans les rues de la ville.
Nos amis les anglaisCela peut sembler surprenant de parler des anglais ici mais pourtant, ils sont très présents à Morlaix.
Ils arrivent tous les week end, par bateaux entiers, directement depuis Plymouth, pour se bourrer la gueule pendant 48 heures. Samedi matin, à peine descendus du bateau, ils se ruent dans les supermarchés où ils dévalisent le rayon des alcools. La plupart arrivent aux caisses déjà bien imbibés et rares sont ceux qui réussissent à quitter les parkings où ils gisent, allongés dans leur vomi, jusqu’au samedi soir.
A la nuit tombante, tenant à nouveau debout, ils errent dans les rues à la recherche des bars et autres troquets qui pullulent dans la ville. La nuit est consacrée à boire de même que le dimanche, pourtant jour du Seigneur. Quand ils quittent la ville le dimanche après midi, une armada d’employés de la mairie doivent faire le ménage dans les rues, bouteilles, canettes, litrons et autres bonbonnes gisant dans tous les coins.
Dès le lundi matin, ce sont les Morlaisiens qui se sacrifient pour que le petit commerce ne disparaisse pas durant la semaine : ils envahissent, à leur tour, tous les bars de la commune.
Pourquoi venir visiter Morlaix ?Ben oui, c’est vrai ça, pourquoi ?