Les organisateurs d'un tournoi de poker soutenu par le site de paris et de jeux en ligne Unibet, soupçonné de violation du monopole d'Etat sur les jeux d'argent, ont annoncé que la police avait mené samedi une perquisition sur le lieu d'éliminatoires se tenant à Paris.
Selon les organisateurs du France Poker Tour, les policiers de la sous-direction des courses et jeux se sont présentés samedi matin dans les salons du Tapis rouge, organisateur de réceptions à Paris Xe, afin de "saisir l'ensemble des supports où apparaissait le logo du partenaire Unibet et notamment les jetons, perturbant ainsi gravement l'organisation du tournoi".
Cette information n'avait pu être confirmée en début d'après-midi de source policière.
A la mi-mai, peu après le début de ce tournoi gratuit constitué d'une série d'éliminatoires avant une grande finale dotée de 100.000 euros les 14 et 15 juillet à Paris, le président de la Fédération française des joueurs de poker (FFJP), Antoine Dorin, partenaire du tournoi, avait été entendu par la police.
Les policiers des renseignements généraux, chargés de la police des jeux, enquêtent sur les liens de ce tournoi avec le sponsor de l'épreuve, Unibet, société établie dans plusieurs pays européens.
Quelques pays européens, comme la France et la Belgique interdisent, au nom du monopole d'Etat sur les jeux d'argent, l'intervention de sociétés de prises de paris en ligne alors que la Commission européenne est plutôt favorable, dans certaines conditions, à la fin de ces monopoles.
"Cet événement et son sponsoring (...) sont parfaitement conformes aux dispositions communautaires de la liberté de prestations de services", soutiennent les organisateurs.
Unibet, qui sponsorise aussi des équipes de cyclisme, a vu déjà ses équipes interdites de compétition dans plusieurs pays, dont la Belgique et la France.
Le poker, qui connaît une vogue croissante en France, doit prochainement faire légalement son entrée dans tous les casinos français mais toujours dans le cadre du monopole des jeux de hasard et d'argent.
Source : le journal "20 minutes"